Ville de Rouillac

Histoire & Patrimoine

Une longue histoire marquée par le commerce

Rouillac doit son nom à Rullus, riche propriétaire de l’époque gallo-romaine. Il y fonda sa villa, les terres qui l’entouraient s’étendaient jusqu’au lieu-dit « Les Bouchauds ». En cet endroit les romains construisirent des thermes, un théâtre et sans doute une ville importante dont il ne reste plus aucune trace aujourd’hui, les invasions barbares du 3ème siècle ayant détruit ce vaste complexe architectural qu’on imagine extrêmement riche. Dès cette époque, Rouillac se trouve sur un axe important : la Voie Agrippa qui relie Lyon à Saintes et le commerce des chevaux est alors florissant, comme en témoigne la statue de la déesse Epona, trouvée sur la commune. L’origine de la foire du 27 est sans doute dans ce commerce des chevaux qui se développa au fil des siècles entre les maquignons qui sillonnaient la route royale, de Bretagne en Espagne.

Propos recueillis auprès de André Aubouin,
auteur du livre « Si le Rouillacais m’était conté »


Histoire contemporaine

Rouillac est une commune nouvelle de quatre communes associées. A la faveur de la loi NOTRe du 07 août 2015, les communes de Plaizac et Sonneville se sont « mariées » avec Rouillac le 1er janvier 2016. Ce fut le premier mariage de communes en Charente.
Le 1er janvier 2019, Rouillac allait contracter un second mariage avec Gourville.

Plaizac
Histoire
Plaizac est implanté sur une petite colline qui culmine à 90 m d’altitude et
domine le ruisseau du Tourtrat. Plaizac doit son nom à celui d’un riche
propriétaire terrien gallo-romain Platius. Le village se trouve à proximité de la
Via Aggripa reliant Saintes à Lyon.
Au Moyen-Âge, l’habitat dut se regrouper autour du prieuré, dont l’église est
devenue par la suite, paroissiale. La topographie du village n’a jamais évolué et
le village se réduit à un bourg, sans hameau, comme la plupart des autres
communes du Rouillacais. Couverte de vignes avant la crise du phylloxera, la
commune perdit la moitié de sa population dans le dernier tiers du XIXème
siècle pour se reconvertir dans l’élevage et la culture céréalière. La richesse de
son patrimoine naturel vaut à la commune de Plaizac d’être classée en ZNIEFF
(Zone d’intérêt écologique, faunistique et floristique).

Sonneville
Le bourg de Sonneville (96 m d’altitude) est implanté dans un vallon encadré de
deux côteaux de même altitude. Il est traversé par le cours d’eau, la petite
Garonne, affluent du Tourtrat, le long duquel sont implantés de nombreux
jardins.
La commune se compose du bourg et de cinq hameaux.
Situé sur le chemin saunier, route terrestre suivie par le commerce du sel au
Moyen-âge et à l’époque moderne, l’économie de Sonneville bénéficia dès 1824,
de la présence de la route Périgueux-La Rochelle sur son territoire. A la fin du
XIXème siècle, la commune fut desservie par la voie de chemin de fer d’intérêt
local Angoulême-Matha.

Gourville
Le bourg de Gourville est bâti sur le versant ouest et au creux d’une colline
dominée par le château. L’habitat se développe des deux côtés de la route
départementale Aigre- Rouillac qui traverse le bourg.
Gourville a un riche passé de terre vinicole avec la présence de quelques 280
000 ha de vignes en 1876. (D’après les auteurs du XIXème siècle, le vin
produit était très apprécié). Le vignoble fut totalement détruit par la crise du
phylloxera pour laisser place à l’élevage et aux céréales. La vigne est de
nouveau très présente sur les terres gourvilloises.
Très présente sur le territoire, l’eau amenait une activité importante avec le
fonctionnement de quatre moulins jusque vers 1950.
Outre l’église Notre Dame de l’Assomption du XIIème siècle, un beau logis du
XVIème siècle à Montaigon, Gourville peut s’enorgueillir de son château,
époque médiévale. « L’histoire voudrait que le château ait été construit sur une
ancienne forteresse des Goths. A l’ouest du château, une salle romane du XIIe
siècle, appelée « chais de la chapelle » est voutée en berceau. Elle fut peut-être
à l’origine un cellier, un magasin à vivres ou une chapelle et présente
aujourd’hui les plus anciens éléments architecturaux conservés du château. Cet
ensemble monumental très imposant révèle plusieurs époques de construction.
La lisibilité de l’édifice est rendue ardue par les très nombreuses modifications
et restaurations dont il a fait l’objet au cours des siècles et notamment aux XIXe
et XXe siècles. » (Synthèse de l’inventaire du patrimoine du Rouillacais). Muni
de deux puissantes tours de défense, il est entouré de douves sèches, on y
accède par un pont levis.